C'EST LA WATT QUE JE PRÉFÈRE !
Les presses à copier
Si la presse à copie de lettres est inventée par James Watt (breveté en février 1780), la collection présentée au musée n’en comporte qu’une de ce type. Couplée à son écritoire, elle montre le sens pratique de cet inventeur de génie.
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La presse à copie de lettres est un outil destiné à la reproduction de documents administratifs et commerciaux en Europe à partir du 19e siècle. Souvent confondu avec une presse de relieur, c’est l’ancêtre de la photocopieuse actuelle. Elle fut utilisée par les sociétés exploitant les carrières de Chauvigny, Lavoux et Jardres entre 1900 et 1950 pour leur correspondance administrative et plus globalement jusqu'en 1960, dans de nombreuses entreprises où personne ne tapait à la machine.
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1. L’utilisateur écrit sa lettre sur son papier habituel avec un porte-plume et de l’encre communicative.
2. Il place la feuille sous la page du cahier destinée à recevoir la copie.
3. Cette page, en papier pelure non encollé, préalablement humectée est séparée de la précédente par un papier huilé ou paraffiné assez épais.
4. Le cahier refermé est mis sous la presse que l’on serre jusqu’à sentir une légère résistance.
5. Après une ou deux minutes, on dessert la presse et on retire le cahier.
6. La lettre est imprimée au dos du papier pelure humide et on peut la lire par transparence.
7. L’original est adressé au correspondant. -
Le Dictionnaire Encyclopédique et Biographique de l’Industrie et des Arts Industriels de 1884 donne de l’encre communicative, à copier ou de transport, la définition suivante : “Ces encres possèdent la propriété de transporter sur une feuille de papier mouillé les caractères tracés sur une feuille originale sans les effacer. Cette application se fait au moyen d’une pression quelconque. C’est une encre ordinaire concentrée et contenant une plus grande quantité de gomme et de sucre”.
Comme alternative à l'encre communicative, des crayons et mines à copier pouvaient être utilisés. Des rubans à copier pour machine à écrire ont même vu le jour. Une lettre tapée avec ce ruban pouvait être reproduite à la presse à copier comme une lettre manuscrite à l’encre communicative. -
Les personnes qui, comme les représentants de commerce, avaient besoin de conserver un double de leur courrier ou de leurs commandes quand elles se déplaçaient, utilisaient des presses à copier de voyage. Elles étaient en bois, donc moins lourdes, plates et faciles à transporter. On pouvait se servir des cahiers ordinaires mais il existait aussi des cahiers spéciaux, moins épais que les autres.
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