LE VANNIER

  • vannerieLa vannerie consiste à tresser des matières végétales flexibles dans le but de fabriquer divers objets comme des paniers ou des malles par exemple. Le terme provient certainement du mot van : une conque à deux anses. Les objets issus de cet artisanat étaient principalement destinés aux besoins de la ferme. On y mettait le pain à lever, les fruits ou encore les haricots secs. Il n’était pas rare d’observer une fermière, le panier sous le bras, pour apporter la nourriture aux animaux de basse-cour.

  • vannierLes matières premières de la vannerie doivent être à la fois souples et résistantes. Au niveau local, les végétaux répondant à ces caractéristiques sont : la paille, l’osier, les joncs maritimes, les copeaux de bois, les tiges de hêtre, de chêne, de bouleau et même de châtaignier. D’autres sont issus de l’importation comme le rotin, le raphia, l’alfa, le sorgho, les feuilles de palmier ou encore le bambou. À ces matières multiples peuvent être ajoutés une teinture d’aniline, un vernis à l’alcool et des colles selon l’objet désiré, ainsi que des rubans ou des satinettes.

  • osierL’osier pousse partout, contrairement aux idées reçues. Il est coupé de décembre à avril avec des outils tranchants comme des serpettes, des couteaux ou des sécateurs. Toutefois, il ne peut pas être utilisé tant qu’il est vert. En effet, les objets produits risqueraient d’être cassants. L’osier sèche donc à l’air libre, de mai à juin, et se transforme en un osier prêt à l’emploi : l’osier gris. Les brins seront ainsi tressés et tassés, les uns contre les autres, avec des battes.

  • Le paillon est un panier de forme ronde servant principalement à la levée du pain. Pour le fabriquer, on utilise de la paille et de la ronce. La paille de seigle est privilégiée, car il s’agit d’une paille dure. Coupée de mai à juin lorsqu’elle monte en épi, elle pourra être conservée jusqu’en hiver. Quant à la ronce, elle est plus facile à travailler lorsqu’elle est coupée entre décembre et février ; elle est plus souple. Dépouillée de ses épines, la ronce est découpée en 3 parties ; seules les extrémités seront utilisées. Les sections sont ensuite vidées de leur sève à l’aide d’un couteau ; il ne doit rester que l’écorce ! Enfin, les bords sont taillés sur toute la longueur afin de réduire la forme courbe de la ronce. Le travail du vannier peut commencer ! Le principe consiste à lier de la paille à de l’écorce de ronce autour d’un anneau. Le processus est répété afin de créer une sorte de spirale qui donnera forme au paillon.