Le Château Baronnial
Occupant l'extrémité du promontoire de la ville haute, le château baronnial s'étend sur un périmètre de 230 mètres. Au XVe siècle, il se compose :
- d'un donjon quadrangulaire du XIIe siècle, renforcé par des contreforts rectangulaires et construit sur les restes d'un donjon antérieur plus petit.
- d'une enceinte protégeant le donjon au nord et percée d'une porte surélevée.
- d'une grande enceinte en ligne brisée épousant le contour de la pointe de l'éperon.
Le "château neuf", construit vers 1400 par l'évêque Ithiers de Martreuil, prend appui sur la grande enceinte ; il en reste un pan de mur à l'ouest, en haut duquel se trouvent les vestiges des voûtes sur croisées d'ogives de la chapelle Saint-Michel. L'état de ruine actuel du château résulte de sa vente comme bien national pendant la Révolution, l'acquéreur ayant fait de cette forteresse un carrière de pierre.
Le Château d'Harcourt
Ce château tire son nom de l'illustre famille normande d'Harcourt, dont l'un des membres épousa au XIIIe siècle, la vicomtesse de Châtellerault qui possédait ce fief. Resté près de deux siècles en possession de la famille d'Harcourt, il a été racheté au XVe siècle par les évêques de Poitiers.
Construit à la fin du XIIe siècle, c'est le mieux conservé des châteaux chauvinois. Le donjon rectangulaire du XIIe siècle, à contreforts plats, fut réaménagé au XIVe siècle. Au rez-de-chaussée se trouve une prison voûtée.
Le Château de Montléon
Il ne reste du château de Montléon que des vestiges épars, noyés dans des constructions plus récentes. Situé à proximité immédiate de la collégiale Saint-Pierre, il comportait une tour, dite "Tour Oger", du nom de la famille qui possédait le fief initialement.
Des fouilles récentes ont permis d'y découvrir un silo à grains et un cul-de-basse-fosse communiquant avec une salle souterraine.
Le Donjon de Gouzon
D'une enceinte peu étendue, dont quelques bases subsistent, émerge la haute et massive silhouette du donjon, que l'on l'aperçoit de toutes parts, en approchant de Chauvigny. Il a été édifié en plusieurs fois.
Ayant appartenu à la famille poitevine de Beaumont, puis à celle bourbonnaise, de Gouzon, ce château fut acquis au XIVe siècle par Fort d'Aux, évêque de Poitiers.
L'installation, dans le donjon, d'un espace d'archéologie industrielle a necessité d'importants travaux et provoqué l'ouverture d'un chantier de fouilles révélant l'existence de niveaux archéologiques d'un grand intérêt, notamment ceux des périodes néolithiques et protohistoriques. Voir aussi l'Espace d'Archéologie Industrielle
La Tour de Flins
La tour de Flins domine les escarpements de la vallée du Talbat et s'incorpore aux fortifications de la ville de ce côté.
Ce petit donjon rectangulaire possède des angles renforcés par des contreforts plats. Au XVe siècle, des fenêtres ont été percé et une cheminée construite pour le rendre plus habitable.
La tour s'intègre actuellement dans une habitation privée.