TERCÉ
Les onze sites recensés, probablement des villae, attestent une forte occupation du territoire de Tercé à l'époque gallo-romaine. Durant le Moyen Age, l'activité économique de Tercé, se concentre dans la partie orientale de la commune ainsi qu'autour de petits pôles tels que Normandoux, La Pithière et La Nivardière.
La quasi-totalité des droits féodaux relève de la baronnie de Morthemer. A partir du milieu du XIXe siècle, l'ouverture de plusieurs carrières d'extraction de pierre de taille, dont la qualité a une renommée mondiale, engendre un développement considérable de la commune.
Tercé est un centre important de production de pierres de taille. Au milieu du XIXe siècle, plusieurs carrières sont ouvertes à l'ouest du manoir de Normandoux. Le baron de Soubeyran achète l'ensemble du domaine en 1869. Bénéficiant de gros moyens, la carrière devient rapidement l'une des plus grandes carrières de pierre de taille calcaire de France.
A la même époque, la richesse géologique de Tercé favorise la création de carrières de terre pour les tuileries de Trembloux, La Quaillière et des Basses-Forges, mais aussi l'extraction de terre d'une grande qualité utilisée par les porcelainiers de Limoges et de Chauvigny.
La Thibaudière
La Thibaudière, à l'est de Tercé, se situe à la limite de Valdivienne. Ce nom est un toponyme dont l'étymologie est médiévale, elle est basée sur le patronyme Thébaud et le suffixe -ière signifiant maison de.
Le fief de la Thibaudière, relevait féodalement de La Foucaudière elle-même directement mouvante du Comté de Poitou. La Foucaudière était située au sud-ouest de la Chapelle-Morthemer, en périphérie du bourg, il n'en subsiste aujourd'hui que quelques pans de murs.
En 1635, suite à un don, l'abbaye des Carmes de Poitiers est devenue propriétaire et seigneur de La Foucaudière. Sa mauvaise gestion du domaine a permis une mainmise de la baronnie de Morthemer sur certains droits féodaux, tels ceux exercés sur La Thibaudière, et provoqua de nombreux procès à la fin du XVIIe siècle.
En 1873, La Thibaudière est acquise par le baron Georges de Soubeyran, déjà propriétaire du domaine et de la carrière de Normandoux depuis 1869.
Protégé par une enceinte, le manoir de La Thibaudière est un petit château composé d'uns corps de logis et de communs.
L'ancien hébergement médiéval qui n'a pas laissé de vestiges a reçu des modifications importantes au XVIe siècle dont il subsiste la cuisine, la tour d'escalier et la maison proche de l'enceinte à l'ouest. Au XVIIe siècle, le logis est remanié et mis au goût du jour.
Au début du XVIIIe siècle quelques modifications plus légères, concernent l'enceinte et l'espace intérieur du logis, avec vraisemblablement, la création d'une nouvelle pièce devenue depuis la salle de musique.
Par sa cohérence architecturale, son excellent état de conservation et les restaurations intelligentes, respectueuses des vestiges, dont il fit l'objet, le manoir de La Thibaudière a bénéficié d'une inscription à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques en 1996.